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Guide des aliments dangereux pour perroquets, perruches et oiseaux de compagnie

Le monde des psittacidés fascine par sa vivacité et sa curiosité… y compris à table. Pour préserver leur santé, il est essentiel de connaître les aliments à proscrire et ceux à manier avec prudence. Voici un repère clair, fondé sur le consensus vétérinaire et aviaire, pour nourrir vos oiseaux en toute sécurité.

Risques majeurs: à bannir sans hésiter

Avocat et guacamole du commerce: les fruits récoltés avant maturité peuvent contenir de la persine, à l’origine de détresse respiratoire, d’épanchements péricardiques et de décès; prudence absolue, on s’abstient.

Chocolat: la théobromine est toxique; le noir est le plus dangereux, le blanc n’en contient pas mais reste inadapté à cause du sucre.

Alcool: même de faibles quantités peuvent être fatales et induire une dépendance avec atteinte du système nerveux et du foie.

Café, thé et boissons énergisantes: la caféine peut déclencher hyperactivité, arythmies, convulsions et mort.

Xylitol (E968): édulcorant « sans sucre » de nombreux produits humains; il induit hypoglycémie brutale et insuffisance hépatique chez le chien, et est très probablement délétère chez les oiseaux.

Aliments problématiques: limiter, préparer, ou éviter

Allium (oignon, ail, échalote, poireau, ciboulette): les disulfures oxydent les globules rouges et peuvent provoquer une anémie hémolytique.

Pomme de terre crue: la peau, les yeux et les zones verdies concentrent la solanine; la cuisson en réduit la teneur sans l’éliminer totalement.

Aubergine: de la même famille que la pomme de terre, elle contient aussi de la solanine.

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Tomates vertes: présence de tomatine; les tomates mûres en petites quantités sont tolérées, mais la plante et les feuilles sont toxiques.

Pépins (pomme, poire) et noyaux (cerise, abricot, pêche, prune): possibles traces de cyanure; de petites quantités écrasées sont généralement sans conséquence, l’excès expose à l’intoxication; un bloc d’argile peut aider à fixer les toxines.

Produits laitiers au lait CRU: intolérance au lactose fréquente, risques de diarrhée et déséquilibres bactériens.

Viandes et volailles crues ou insuffisamment cuites: danger Salmonelle et Campylobacter.

Charcuterie: excès de sel et additifs (sulfites, sulfates, nitrites, nitrates). Ultra-transformés gras/salés/sucrés: favorisent obésité, diabète, atteintes cardiaques, hépatiques et rénales.

Épices: certaines sont problématiques en surdose, telle la cannelle.

Rhubarbe (oxalates), champignons (espèces toxiques possibles), ricin (huile et graines mortels).

Légumineuses crues: anti-nutriments; à donner germées ou cuites.

Herbes ou pousses non identifiées, ou récoltées près de sources de pollution (bords de routes, zones agricoles non biologiques, stations d’épuration): à éviter.

Autres dangers domestiques et conduite à tenir

Plantes d’intérieur: de nombreuses espèces sont toxiques pour les oiseaux; vérifiez avant d’en introduire.

Métaux lourds: plomb (peintures anciennes, plomberie) et zinc (galvanisation) sont à risque; prudence avec les bijoux fantaisie et les cages de mauvaise qualité.

Miel: non toxique en soi, mais possible présence de spores de botulisme; à réserver à un usage médicinal et uniquement de provenance apicole fiable, en évitant les miels industriels.

En cas d’ingestion suspecte, contactez immédiatement un vétérinaire aviaire ou un centre antipoison; n’induisez pas de vomissements sans avis professionnel. Si l’oiseau mange encore, du charbon alimentaire, du konjac ou de l’argile peuvent limiter l’absorption des toxines en attendant la consultation. Nourrissez varié et sûr, et, au moindre doute, abstenez-vous: la prudence protège vos oiseaux.

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